Kings of the Vale
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.


KINGS OF THE VALE
 
AccueilDernières imagesRechercherS'enregistrerConnexion
Le Deal du moment :
Xiaomi Mi Smart Camera 2K Standard Edition (design ...
Voir le deal
11.39 €

 

 Fin de partie, jeudi 29/07/2017: Liquide...

Aller en bas 
AuteurMessage
Arioch




Messages : 14
Date d'inscription : 03/07/2017
Localisation : Saint-Cloud

Fin de partie, jeudi 29/07/2017: Liquide... Empty
MessageSujet: Fin de partie, jeudi 29/07/2017: Liquide...   Fin de partie, jeudi 29/07/2017: Liquide... I_icon_minitimeVen 28 Juil - 17:31

...tel est mon état ce matin.
Après une vision de fin du monde tout en bruits et fureur, d'un combat homérique entre une créature diabolique, aux ailes de plumes noires et à la beauté corrompue, et une manticore à la libido exacerbée, d'orcs s'égaillant, pilonnés par la foudre comme sous le marteau d’Héphaïstos, de diables ricanants aux yeux jaunes, à la barbe drue, et à l’éviscérante bardiche, après cette belle partie, ce morceau de bravoure d'anthologie, un profond abattement nous a saisi et notre retour à la vie réelle fut jalonné de déconvenues.
Dernier métro raté (00h45 est vraiment trop tard :-) ), Benjamin kidnappé par un chauffeur uber-esque, air paranoïde, sourire salace, lèvre lippue, corps d'hercule, pilosité formidable, face simiesque, oeil aviné et chassieux, teint cirrhotique, mains d'étrangleur, barbe à la "Landru", amateur de snuff movies et grand consommateur de Redbull, et dont on ignore encore le destin peut etre tragique; probable victime d'un prédateur aux instincts primaires, sauvages, incontrolés, Notre commensal trop vite disparu dans un tombereau de poussiére et un nuage de fumée asphyxiant, Vincent et moi avons longuement erré dans la Capitale endormie et livrée à la faune interlope, au stupre, au vice qui s'épanouissent tel une orchidée vénéneuse, à la lueur blafarde des réverbères.
Hagards, titubants sous le coup d'une émotion trop forte, indicible, nos pas nous ont finalement mené à une station Autolib où nous n'avons du notre secours qu'à une carte d'abonnement ad hoc retrouvée au fond de la poche d'une vieille pelisse élimée. Après moults tatonnements, a-coups, heurts, et secouements, notre carrosse s'est enfin ébranlé cahin-caha vers un ailleurs souhaité meilleur, nous fiant à HAL, l'ordinateur de bord psychotique et ennemi des grands axes et des voie rapides. 40 mn plus tard, parvenus, tuméfiés et exangues, à la première étape d'un périple haut en couleurs, Vincent, le regard fievreux, le teint cireux, se lancait seul dans la nuit noire vers ce qu'il esperait etre un havre de paix: son domicile. Et c'est seul, quasi apathique, rongé par un sentiment de perte inextinguible, que je roulais, vitres ouvertes, calvitie naissante au vent, vers mon destin.
Marqué par le sceau de l'infortune, ne m'attendait nulle place Autolib opportune, et c'est le coeur amer que je dus me résigner à garer au diable Vauvert cette pépite salvatrice devenue désormais pyrite, cette clé des champs transformée en boulet pesant. Récupérant mon propre véhicule laissé habilement (!) au terminus de la ligne 10, je remonte vers mes pénates, une chouette hulule, et m'effraie (!), j'en ai plein les pattes. A nouveau, trouver une place fut loin d’être une sinécure, et, parvenu chez moi, percé par le chant des engoulevents, c'est avec délectation que je rejoins douche revigorante et lit apaisant: à mes maux, véritable cure !

Ce matin, levé dès potron-minet, j'en profite pour réaliser quelques exercices  d'assouplissement de la poche stomacale sous la forme d'un solide petit déjeuner à base de Munster et tripou, et c'est avec l'énergie d'un neurasthénique sous Tranxene, les traits chiffonnés, l'oeil vaseux, et une haleine fleurie que je me rends d'une conduite (presque) alerte à ce lieu de grands joies et de petites tristesses: "mon-travail-à-moi-que-j'ai" en un peu moins d'une heure pare-chocs à pare-chocs "sinon Paris ne serait pas Paris", quintessence de la quiétude.

Vous remerciant pour le regard porté sur le récit de mes déboires, moi, à qui Dame Fortune pourtant, souvent, sourit et me choie de sa main ivoire, c'est l'ame fortifiée par ces avanies que je vous dis: à jeudi ! ;-)

De l’accolade virile et des bisous,

Olivier / Arioch
Chroniqueur acqueux
Revenir en haut Aller en bas
 
Fin de partie, jeudi 29/07/2017: Liquide...
Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Kings of the Vale :: La Taverne-
Sauter vers: